
Écrire Magazine, no 103
07/11/08 08:33 Classé dans : Revue Littéraire

Écrire Magazine, no 103
Oct-nov-déc. 2008
Beaucouzé, France
Texte de Lysette: Pourquoi j’écris
pp. 32-35
Écrivain au travail :
Pourquoi j’écris
Par Lysette Brochu
« Parcours exemplaire d’un best-seller québécois » :
Pp. 32-35
« Bien avant de fréquenter l’école, je m’amusais à copier le tracé des caractères retrouvés sur les lettres qu’échangeaient ma mère et sa sœur. Sans savoir lire, à l’aide de mon crayon, je tirais des lignes imitant les signes graphiques, procédant toujours de la droite vers la gauche comme les Chinois, les Arabes ou les Hébreux. C’était un jeu. Je voulais m’emparer de l’écriture, décrypter les messages, percer le secret de ces symboles… »
COMMENTAIRE DE LECTEURS / LECTRICES
06.11.2008
Pourquoi j'écris
Dans le dernier numéro qui vient de paraître de « Écrire magazine », l'auteur québécois Lysette Brochu nous fait part de son parcours autour de l'écriture. Des balbutiements aux premiers mots, des rendez-vous avec la page blanche qui dessine une histoire... puis avec persévérance, la publication. Elle dit « Écrire était devenu mon exutoire, un remède à mon malaise sourd et poignant. En moi montait une urgence, un besoin de donner un sens à certains évènements, un désir de crier en cachette, de mesurer mes forces et mes faiblesses ou de produire de l'ordre dans mon chaos intérieur. » J'ai trouvé dans ces paroles, dans tout l'article qui lui est consacré, des ressemblances sur mon propre parcours... J'ai écrit mon premier roman à 12 ans, en cachette, car ma mère trouvait que mes heures passées à écrire dans des cahiers étaient une perte de temps. Cependant, elle m'a toujours acheté des cahiers lorsque j'en avais besoin, et m'a même offert un journal intime à 15 ans. Je crois que ce qui la gênait le plus c'était de ne pas pouvoir lire ce que j'écrivais, car mes confidences étaient couchées sur le papier, car l'écriture était pour moi la seule amie qui ne me trahirait pas... Je n'ai jamais ressenti cette « proximité » qui me permettrait de me confier à ma mère ou ma soeur. Je me sentais incomprise... L'écriture était devenue mon exutoire, un remède à mon malaise quant à mon existence. Elle m'a permis de tenir et d'être encore là aujourd'hui. Maintenant, les jours sont moins noirs, mais les cahiers se noircissent toujours, des histoires sont imaginées, mon bonheur est là avec mes stylos, mes feuilles, mes livres... L'écriture me rend heureuse et c'est bien là le principal objectif de ma vie. Fabienne Rêve
http://cirqueetlivres.midiblogs.com/archive/2008/11/06/pourquoi-j-ecris.html
Pourquoi j’écris
Par Lysette Brochu
« Parcours exemplaire d’un best-seller québécois » :
Pp. 32-35
« Bien avant de fréquenter l’école, je m’amusais à copier le tracé des caractères retrouvés sur les lettres qu’échangeaient ma mère et sa sœur. Sans savoir lire, à l’aide de mon crayon, je tirais des lignes imitant les signes graphiques, procédant toujours de la droite vers la gauche comme les Chinois, les Arabes ou les Hébreux. C’était un jeu. Je voulais m’emparer de l’écriture, décrypter les messages, percer le secret de ces symboles… »
COMMENTAIRE DE LECTEURS / LECTRICES
06.11.2008
Pourquoi j'écris
Dans le dernier numéro qui vient de paraître de « Écrire magazine », l'auteur québécois Lysette Brochu nous fait part de son parcours autour de l'écriture. Des balbutiements aux premiers mots, des rendez-vous avec la page blanche qui dessine une histoire... puis avec persévérance, la publication. Elle dit « Écrire était devenu mon exutoire, un remède à mon malaise sourd et poignant. En moi montait une urgence, un besoin de donner un sens à certains évènements, un désir de crier en cachette, de mesurer mes forces et mes faiblesses ou de produire de l'ordre dans mon chaos intérieur. » J'ai trouvé dans ces paroles, dans tout l'article qui lui est consacré, des ressemblances sur mon propre parcours... J'ai écrit mon premier roman à 12 ans, en cachette, car ma mère trouvait que mes heures passées à écrire dans des cahiers étaient une perte de temps. Cependant, elle m'a toujours acheté des cahiers lorsque j'en avais besoin, et m'a même offert un journal intime à 15 ans. Je crois que ce qui la gênait le plus c'était de ne pas pouvoir lire ce que j'écrivais, car mes confidences étaient couchées sur le papier, car l'écriture était pour moi la seule amie qui ne me trahirait pas... Je n'ai jamais ressenti cette « proximité » qui me permettrait de me confier à ma mère ou ma soeur. Je me sentais incomprise... L'écriture était devenue mon exutoire, un remède à mon malaise quant à mon existence. Elle m'a permis de tenir et d'être encore là aujourd'hui. Maintenant, les jours sont moins noirs, mais les cahiers se noircissent toujours, des histoires sont imaginées, mon bonheur est là avec mes stylos, mes feuilles, mes livres... L'écriture me rend heureuse et c'est bien là le principal objectif de ma vie. Fabienne Rêve
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